8h00, ma pièce de théâtre commence.
Tous les comédiens sont pret, biiiip … Le claquement de porte marque le début du premier acte, le décor est planté, un beau tunnel noir.
C’est comédie musicale aujourd’hui – L’accordéon pour commencer – ce bel air manouche qui ne varie pas depuis des années. La scène de désolation se termine, tout l’auditoire, ma troupe de comédien, remet en oreille ses ipods, je montre l’exemple.
Aujourd’hui le premier rôle est à coté de moi, je voudrais lui expliquer le sens de “baladeur personnel”… Même avec mes écouteurs enfoncés dans mon crane, j’entends une soupe gout RnB sortir de ses oreilles.
20 minutes passent, 2 sénégalais rentrent discrètement dans le rer, se mettent a chanter en wolof avec leurs instruments, la voix atypique de Youssou N’Dour n’est pas unique, c’est un succès ! Les ipods sont rangés, l’argent cliquent lors du passage de la caisse…
J’arrive au boulot, c’est l’entracte.
19h00, fin de l’entracte.
Les comédiens ont l’air las, les yeux sont toujours fatigués, moins nombreux, la proximité des uns avec les autres est moins toléré, pour les odeurs c’est le contraire.
Le calme plat, que se passe t’il la comédie musicale prendrait t’elle fin ? Les portes monnaie s’ouvrerais moins en fin de journée ? Si un sourd équipé d’un ipod…. m’entend… Qu’il vienne me divertir.